S.A.Q. késako ?
Imaginez un monde sans foire aux vins, un monde sans boutique de caviste au coin de la rue, sans "Nicolas"... Bref un monde où on achète sa bouteille de vin chez un fournisseur unique et obligé. L'Europe de l'Est avant la chute du mur, penserez-vous ? Que nenni, j'évoque là le Québec ou règne la SAQ, Société des Alcools du Québec, (prononcer S.A.Q.) qui a le monopole de la distribution des boissons alcoolisées. Conséquences : les prix ne sont pas fixés par la concurrence mais par l'Etat ... C'est tout dire ! J'en veux pour preuve cette anecdote : en 2006, alors que le cours du dollar canadien avait notablement augmenté par rapport à l'Euro, les prix des vins étaient restés au même niveau. En hauts lieux, il avait fallu finalement admettre, face à la vindicte populaire, que les dirigeants du monopole avaient tout simplement oublié de diminuer de 15% les prix des vins achetés en Europe! Quant aux prix pratiqués, ils sont prohibitifs ! En me promenant à travers les rayons des magasins SAQ, j'ai constaté qu'un Corbière très ordinaire, que vous achèteriez 3 ou 4 euros en France est vendu une quinzaine de dollars canadiens et qu'une bouteille de Champagne coûte près de 100 dollars ! Autant dire qu'en ces temps de fête, il fait dur vivre au Canada !